Noémie Péan née en 1980. J’ai grandi dans la ferme familiale, dans un petit village de Touraine. Souvent la tête dans les étoiles, mon refuge c’était les champs et la forêt que je parcourais avec mon chien.

A 19 ans j’achète ma première maison, avec mon chéri de l’époque… Trois ans plus tard je quitte la Touraine pour débarquer en Charente.

22 ans : je fais mes premiers pas dans l’entreprenariat, en couple, à la tête d’un petit commerce.

Quelques années plus tard, la vie m’amène vers celui qui sera le père de mon fils. Je l’aide à la gestion de son entreprise dans le bâtiment et je gère la rénovation du corps de ferme où nous vivons pour le transformer en gîtes avec piscine et salle de relaxation.

En parallèle, je m’occupe de mon fils, mais depuis sa naissance, je tiens la tête hors de l’eau tant bien que mal, entre le mauvais sommeil, les responsabilités et la culpabilité de “ne pas y arriver”, de “ne pas être comme les autres”, d’être toujours fatiguée, je m’enfonce petit à petit, à la limite du burnout (ou peut-être même en plein dedans, mais bon, j’suis pas du genre à me laisser abattre, alors “ça va, je contrôle").

Au fur et à mesure du temps et des rencontres, je m’intéresse à la naturopathie, à la nutrition, à la spiritualité, au développent personnel, à la sonothérapie, au chant intuitif… petit à petit j'opère à ma propre transformation.

Depuis l’âge adulte, j’ai pris l’habitude de visiter mes parts d’ombre, celles que je n’aimais pas voir. Je me rendais compte que plus je me regardais en face telle que j’étais (c’était très inconfortable !) et mieux je me sentais. Je devenais plus alignée avec celle que je souhaitais être. Et ce petit démon intérieur (égo qui a peur de tout, mental qui pédale) s’apaisait au fur et à mesure que je prenais confiance en moi.

J’ai découvert la méditation, la relaxation, la communication intuitive avec mon “moi” intérieur, mon âme. Puis la spiritualité, les grandes lois universelles, le chamanisme, les cercles de parole, l’énergétique… j’ai appris à suivre mon intuition, à me faire confiance et à mettre tout ça en pratique dans mon quotidien.

Après mon deuxième divorce - eh oui, la vie n’est que changement et impermanence - donc après tout ça, j’étais prête à vivre enfin MA vie, et non pas celle que les autres, les schémas familiaux, la société, m’avaient montrée, pas celle que j’avais empruntée, par conformisme, par facilité, par manque de courage peut-être et faute de connaitre autre chose, très certainement.

J’ai suivie différentes thérapies brèves pour aider ma petite fille intérieure à guérir, à reprendre confiance en elle et dans les autres. J’ai appris à nouveau qu’on peut avoir des rêves complètement fous et oser les réaliser. J’ai appris à exister par moi-même, à oser être cette fille un peu “pas comme les autres” et à l’accepter.

J’ai découvert l’existence de l’hypersensibilité, j’ai mis des mots sur mes larmes, j’ai appris à dire, à refuser ce que je ne voulais plus, à me respecter… et à mieux respecter les autres forcément ! J’ai appris à me positionner, et là-dessus la vie m’a apporté des tas d’occasions pas toujours agréables ! (hahaha ! j'en ris maintenant !)

J’ai regardé en face mon insécurité intérieure, ma solitude, mes peurs, ma culpabilité.

Depuis longtemps, j’ai au fond de moi un rêve, celui de réunir des personnes pour co-créer (et d’avoir une maison en pierre, comme dans les magazines de “maison et travaux”, hahaha).

Réaliser des choses ensemble, partager nos expériences et des tranches de vie, c’est tellement plus kiffant que de le faire seule (bon OK j’aime bien aussi faire seule parfois).

2021, À l'aube de d'un nouveau départ, il fallait que je trouve un lieu où ma créativité pourrait s’exprimer, un espace à moi dans lequel je pourrais créer un cocon et recevoir plein de gens qui partagent mes valeurs : authenticité, bienveillance, respect, amour, intégrité, créativité, musique, écologie, permaculture, bien-être, et spiritualité bien ancrée dans la matière (selon moi, dans la vie tout est question d’équilibre)…

Je voulais un espace pour se faire du bien, prendre soin de moi et des autres, partager nos expériences de vie - et aussi voyager à travers mes visiteurs qui viennent de tous horizons - un espace sain et naturel, ou le vivant est à l’honneur, un lieu dans lequel on peut aller visiter notre intériorité en toute sécurité.

J’ai trouvé ce lieu - ou c’est lui qui m’a trouvée - petit à petit je m’y suis installée. L'écolieu “A la Croisée des Chemins” est né, il prend forme et évolue au fil du temps et des rencontres.